Maladie infantile redoutée, la coqueluche concerne également les adultes. Ses symptômes, caractéristiques, peuvent considérablement dégrader la qualité de vie en l’absence de traitement rapide. Portrait d’une infection respiratoire aussi contagieuse que délétère.
La coqueluche, une infection respiratoire très contagieuse
La coqueluche se transmet par une bactérie répondant au nom de Bordetella pertussis. Cette maladie respiratoire, particulièrement contagieuse, peut durer plusieurs semaines en l’absence de traitement efficace. La coqueluche est particulièrement nuisible chez les personnes les plus fragiles comme les personnes âgées, les femmes enceintes, et bien sûr les nourrissons. Les bébés de moins de trois mois atteints par la coqueluche sont d’ailleurs systématiquement hospitalisés.
Une des caractéristiques de la coqueluche est son haut degré de contagiosité, surtout durant la première semaine. En effet, une personne souffrant de la maladie peut contaminer une quinzaine de personnes en moyenne. La bactérie se transmet par voie aérienne, par le biais de gouttelettes issues du nez ou de la bouche et expulsées lors des quintes de toux.
La maladie survient par petites vagues épidémiques, le plus souvent à l’intérieur d’un même foyer ou d’une même collectivité. Ce sont les adultes qui la transmettent aux nourrissons non encore vaccinés et aux autres personnes non immunisées. Ainsi, une mère peut contaminer son enfant immédiatement après la naissance. En revanche, une femme enceinte et atteinte par la maladie ne peut la transmettre à son fœtus.
Les symptômes de la coqueluche : une toux qui ne laisse pas de doute
La période d’incubation de la coqueluche peut aller d’une à trois semaines, mais elle est le plus souvent de dix jours. Le premier des symptômes à apparaître est une rhinite, autrement dit un écoulement nasal, parfois associé à une faible fièvre et durant jusqu’à deux semaines. Ensuite, la toux se manifeste, d’abord modérément puis rapidement rythmée par des quintes caractéristiques.
Les quintes de toux de la coqueluche sont soudaines et très violentes en plus d’être répétées, au point de provoquer de véritables spasmes et de rendre la respiration difficile. La toux provoque également l’éclatement de petits vaisseaux autour des yeux qui forment alors des « pétéchies », sortes d’étoiles rouges. À mesure que les quintes s’accentuent, la personne peut également être prise de nausées et de vomissements. Les femmes enceintes peuvent souffrir de contractions utérines provoquées par les quintes de toux et celles-ci sont plus fréquentes la nuit. Elle voit aussi son visage se bouffir, devenir rouge ou bleuté.
En revanche, on note une absence de fièvre et aucun autre symptôme entre les épisodes de toux. Une fois le traitement commencé, les quintes de toux diminuent dans le temps et en intensité jusqu’à disparaître totalement. La période de convalescence peut durer plusieurs semaines.
Le traitement de la coqueluche et le succès de la vaccination
Il est possible de poser le diagnostic de la coqueluche après avoir effectué des prélèvements au niveau du nez et du pharynx, complétés par un examen sérologique. Le traitement prescrit consiste en des antibiotiques macrolides, permettant de lutter efficacement contre la bactérie responsable de la coqueluche. L’antibiothérapie permet de réduire rapidement la contagiosité et de diminuer les quintes de toux jusqu’à leur disparition complète.
Les nourrissons malades doivent en plus être pris en charge pour éviter une déshydratation ainsi que des complications neurologiques et pulmonaires. En l’absence de traitement rapide et efficace, les adultes peuvent développer des formes sérieuses menant à des otites, des pneumonies, des saignements de nez ou des malaises avec perte de connaissance.
En France, la coqueluche a énormément baissé du fait de la vaccination rendue obligatoire pour les nourrissons et les enfants. Un rappel est effectué à 25 ans et tous les adultes non vaccinés sont invités à le faire, notamment ceux ayant un projet parental ainsi que les femmes déjà enceintes. Un rattrapage est même possible jusqu’à l’âge de 39 ans inclus. Le succès de la vaccination obligatoire a permis de réduire le nombre de malades à quelques centaines par an, contre des milliers dans les pays où les populations n’ont pas facilement accès au vaccin.
La coqueluche est d’autant plus pernicieuse qu’il est possible de la contracter à plusieurs reprises au cours de la vie. En effet, l’immunité développée après la contamination décroît dans le temps. C’est la raison pour laquelle il est important d’effectuer les rappels de vaccin au cours de la vie.
Sources :
- www.ameli.fr/assure/sante/themes/coqueluche/definition-transmission-symptomes
- www.ameli.fr/finistere/assure/sante/themes/coqueluche/eviter-transmission-medicaments-vaccin
- /www.ameli.fr/assure/sante/themes/coqueluche/consultation-traitement-evolution#:~:text=Le%20traitement%20repose%20sur%20la,plus%20graves%20chez%20les%20nourrissons.