Endométriose : de nouvelles directives pourraient améliorer le diagnostic

Publié le 22 juin 2022
Endométriose : de nouvelles directives pourraient améliorer le diagnostic

L’endométriose est une maladie gynécologique répandue. Pourtant, il faut généralement attendre plusieurs années pour que le diagnostic puisse être posé. La plupart des femmes souffrant d’endométriose subissent ainsi le retard, quasi systématique, d’une prise en charge adaptée. Face à ce constat, les pouvoirs publics ont décidé de réagir en prenant de nouvelles directives qui pourraient améliorer le diagnostic.

 

L’endométriose, une maladie courante et complexe

En France, on estime qu’une femme sur dix est atteinte d’endométriose, soit environ 2,5 millions de personnes. Des chiffres probablement minimisés, eu égard aux difficultés et aux lenteurs de diagnostic. Longtemps ignorée, cette maladie correspond au développement, à l’extérieur de la cavité utérine, de tissus semblables à ceux tapissant l’intérieur de l’utérus. Ces tissus prolifèrent ensuite et s’implantent sur d’autres organes, en passant par les trompes.

Le saignement de ces fragments, au moment des règles, cause d’intenses douleurs abdominales. Ces tissus peuvent provoquer des kystes, notamment sur les ovaires, et conduire à l’infertilité. Certaines endométrioses superficielles peuvent régresser spontanément. Mais les formes les plus graves nécessitent un traitement complexe et un diagnostic rapide.

 

Une prise en charge lente et difficile pour les patientes

Pourtant, il faut attendre environ sept ans en France pour être diagnostiquée comme souffrant d’endométriose. Les raisons de cette insuffisance sont à trouver dans le manque de formation des personnels de santé et l’absence de dépistage. Les examens permettant de poser le diagnostic consistent actuellement en une échographie ou d’une IRM en plus, dans certains cas, d’une biopsie. C’est donc pour faciliter et accélérer l’identification de la maladie qu’une équipe de chercheurs a élaboré une méthode jusque-là inédite.



Un test salivaire pour accélérer le diagnostic de l’endométriose

La start-up lyonnais Ziwig a indiqué, par le biais d’une communication dans la revue savante Journal of Clinical Medicine, la mise au point d’une innovation majeure : un test salivaire permettant de détecter la présence de l’endométriose. Baptisé Endotest®, ce test permet de recenser les biomarqueurs de la maladie dans la salive. Les résultats des premières études indiquent que le test serait fiable à 98 %

 

Les pouvoir publics prennent de nouvelles directives pour lutter contre la maladie

Les autorités de santé planchent désormais sur la méthode de remboursement qui permettra à toutes les femmes de bénéficier de ce dispositif. Parallèlement à la mise sur le marché d’Endotest®, le gouvernement a annoncé le lancement d’une stratégie nationale contre l’endométriose. L’objectif ? Faciliter et systématiser le diagnostic de la maladie pour améliorer la prise en charge des patientes. 

Les moyens mis en œuvre vont du soutien financier à la recherche scientifique, pour mieux comprendre la maladie, à la mise en place de parcours territoriaux de soins gérés par les régions, en passant par la sensibilisation massive à la maladie en créant un « réflexe endométriose».

Ces avancées scientifiques, combinées aux nouvelles mesures prises par le gouvernement, traduisent une volonté collective d’améliorer la prise en charge des personnes souffrant d’endométriose. Le combat contre cette maladie, officiellement reconnue comme affection de longue durée en 2022, est désormais une priorité nationale.

 

Sources :

Izold Guegan
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